…mais je suis sentimentalement contrariant

Si vous êtes sur Internet depuis assez longtemps, et a fortiori si vous y êtes en contact avec des ado ou des adultes de plus de 46 ans, vous avez dû avoir l’occasion de connaitre le test du Dalaï-lama (qui est clairement ultra bullshité au niveau de son origine).

Le test consiste en 4 petits questionnaires que vous trouverez aisément, il s’agit essentiellement d’associer des mots/concepts avec d’autres. Si vous envisagez de le faire, allez-y avant car je spoile un peu le résultat d’1/4 du quiz.

Le deuxième des 4 questionnaires propose d’écrire une petite phrase, un adjectif ou une expression correspondant à chacun des éléments suivants : Le chien ; le chat ; le rat ; le café ; l’océan. J’ai remarqué que selon ma situation sentimentale, ma vision du chat alternait entre 2 qualificatifs, « doux » et « indépendant ». (Les autres restent relativement constants : fidèle ; intelligent ; amer ; vaste.) Lorsque je suis célibataire, je pense « doux » et quand je suis en couple, je pense « indépendant ».

Et le soucis, c’est que le chat représente mon/ma conjoint(e) (ou ce que je veux de lui/elle) ou ma personnalité de couple. Donc en résumé, et pour ce que vaut ce test : lorsque je suis célibataire, je cherche de la douceur mais dès que j’ai quelqu’un pour m’en fournir, je demande un peu d’espace. Ouais, un connard, quoi.

Mais cette tendance à la contrariété, pour existante qu’elle soit, prend ici ses origines dans mon inhabitude des relations interpersonnelles. C’est la théorie, bien sûr, de mon auto-analyse. Je suis, comme tout humain, programmé pour prendre part à des interactions sociales, et comme tout être vivant, pour chercher un(e) partenaire (je suis juste pas doué pour ces choses) ; mais à côté de ça, j’ai aussi un peu peur de l’inconnu et j’ai l’habitude de ne pas avoir à considérer l’autre dans mes décisions. Donc dès que l’objectif programmé est atteint, mon cerveau prend le relais et se met à trouver que je manque d’espace, par rapport à avant. Mais cela dit, en écrivant cette phrase, je me rends compte que mon cas n’est pas isolé. Pour chaque célibataire qui souhaite se caser, il y a au moins une personne en couple qui regrette (une partie de) sa vie libre. Herbe verte et tutti quanti.

En fait, je suis un peu comme tout le monde, et c’est peut-être ça qui m’embête le plus. Autant pour moi, qui me prends pour quelqu’un de spécial, que pour les autres, puisque ça veut dire qu’on a pas fini de souffrir en amour.

——

PS : Si vous n’avez pas voulu chercher le test, le second questionnaire se traduit ainsi : Le chien = votre personnalité ; le chat = votre conjoint(e) ou votre personnalité de couple ; le rat = la personnalité de vos ennemis ; le café = votre interprétation du sexe ; l’océan = votre vie. Mais (comme toujours sur Internet), il y a des versions qui divergent un peu, j’ai juste pris celle que je retrouvais le plus souvent.

Cet article, publié dans La vraie vie, Névroses, est tagué , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

4 commentaires pour …mais je suis sentimentalement contrariant

  1. Akari dit :

    J’avais fait ce test, mais comme je suis allergique aux poils de chat… ça avait donné ça:
    le chat => allergisant => votre conjoint(e) ou votre personnalité de couple
    Pour l’instant c’est vérifié : être en couple m’étouffe et me donne de l’urticaire. ^^;
    Vive le célibat! ^_^

  2. Elunatik dit :

    Je pense qu’au delà de ces problèmes liés aux rapports sociaux, tu es comme tout le monde : la communication est manquante dans le couple et ne permet pas alors de trouver le bon équilibre indépendance/relation à deux.

    J’ai tendance à penser qu’un couple c’est 1+1=3. Toi, elle/lui et vous deux. Si l’un de vous ne se sent pas bien de son côté, la troisième entité, le couple, ne fonctionne pas.

    Mais si de base la communication n’est pas ton fort, en effet, c’est problématique.

    Toujours est-il que je te comprends. 🙂

Répondre à Akari Annuler la réponse.